Musée des égouts de Paris / Les catacombes

Désireux de faire des petites choses différentes que ce que nous faisons d'habitude, nous avons opté pour commencer les visites par les égouts de Paris. Après avoir marché pendant un temps qui m'a paru fou, GPS du téléphone en main; et après avoir pris le temps d'apprendre à lire les panneaux et donc de voir que l'entrée était juste en face de nos misérables neurones, nous voici arrivés. 

Plutôt curieuse, je me demandais ce qu'on pouvait nous montrer sur les bas-fonds de notre capitale; mais en fait, le sujet est très bien maitrisé, avec explications à souhait et images d'archives.

Crunch s'aventure dans les couloirs sombres....Brrr....

Je n'ai pas beaucoup de photos, car une grande partie de la visite se lit; de grands panneaux, en français et en anglais nous expliquent avec moults détails le pourquoi du comment des grandes avancées vers l'assainissement des sous-sols de Paris de 1350 environ à nos jours. 

Inutile de vous faire un dessin, au Moyen-Age c'était la chienlit dans les rues, les plus miséreux vivant dans la rue et donc dans la crasse la plus complète, puisque étaient rejetés les déchets des nobles et autres personnes plus aisées.

Nous apprenons pas mal de choses, notamment sur les méthodes des plus ingénieuses qui soient, afin de traiter l'eau sale des égouts. 

Là c'est une bouboule. Bon une boule quand on parle bien, qui, comme vous le voyez, passe juste niveau circonférence dans les réseaux souterrains afin de pouvoir balayer et emporter le sable et les limons qui se trouvent dans les eaux, et donc les assainir au possible; à ce niveau là tout du moins.

Si vous avez lu "Les Misérables" de celui qu'on ne nomme plus, vous savez donc que Jean Valjean sauve Marius en traversant les égouts. Une jolie illustration nous rappelle les fait.

La visite dure une petite heure, malgré quelques visions nauséabondes, mais normales, elle reste très agréable. Il nous est dit que depuis très très longtemps ( 1892 pour cet ticket là) la visite de cet endroit fascine les foules, que ce soit en cariole, ou comme proposé ici en wagonnet tracté par une locomotive. 

De nos jours, les égouts de Paris, sont devenues de vrais galeries techniques, abritant plusieurs câbles et autres tuyaus, ainsi que les deux réseaux d'alimentation en eau potable et non potable de la ville.

Pour vous donner quelques chiffres, que j'ai recopié bêtement, hein, je n'ai pas un disque dur dans la tête, enfin ça dépend pour quoi; bref, là n'est pas la question : " le réseau évacue 1,2 millions d'eau usée, soit l'équivalent de 35 000 camions de 35 tonnes constituant une file ininterrompue entre Paris et Lyon. 

Chaque année 15 000 m3 de déchets solides sont retirés du réseau; ce qui équivaut à un immeuble de six étages."

Nous finissons la visite par une micro boutique, ma foi fort peu intéressante, mais bon partout ou le touriste passe les souvenirs ne repoussent pas...

En prime une jolie fontaine dite Wallace, du nom du Sir lui-même, Richard Wallace. Lors de la guerre franco-prussienne presque perdue par Napoléon III, Paris assiegée et isolée du reste du pays. Impossible d'alimenter la ville en eau potable, donc. Ce charmant monsieur, héritier d'une fortune colossale de par son père, (et français de par sa mère), décide de fournir à la ville 50 fontaines pour éviter la mort par déshydratation des habitants. 

Riche esthète, il demandera à Charles-Auguste Lebourg, grand sculpteur de les façonner, car on peut mourir de soif certes, mais cultivé pour autant.

Depuis 120 de ces fontaines ornent la capitale et c'est donc gratuitement que les touristes du monde entier, mais pas qu'eux!, peuvent s'abreuver du 15 mars au 15 novembre; les fontaines étant fermées en hiver.

Pour plus d' info, on fait comme d'hab', on clique par ici! 

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Les catacombes.

Je vous la fais courte. Les Catacombes (en hommage à celles de Rome) sont un ossuaire ayant recueilli les os donc, de plusieurs cimetieres parisiens dont celui des Innocents, devenu un vrai nid à infections après 10 siècles d'utilisation. 

Nous descendons dans les entrailles de la Terre; à pieds, of course. Une expostion se tient en ce moment, parlant d'un temps que les moins de 45 millions d'années ne peuvent pas connaître...Pour ma part, je l'ai trouvée sans plus, et pas très fournie, cette expo, mais ça n'engage que moi bien sûr.

Nous nous trouvons ensuite dans des anciennes carrières de pierre de Paris - eh oui celles là même qui ont servi à l'érection de nombreux monuments dont Notre chère Notre-Dame-de-Paris pour ne citer qu'elle. Ces carrières fermées désormais, abritent donc des centaines, en fait non, des milliers de fémurs, tibias, certainement péronés aussi, et crânes humains. 

Les déplacements des os a commencé en 1786 et s'est poursuivi jusqu'en 1814 (avec tous les os de tous les cimetières parisiens); on ne profane pas des tombes comme ça, sauf si on veut se retrouver dans un remake de Poltergheist, donc c'est après une bénédiction d'ouverture, et suite à tout un rituel avec chant des morts, et procession de prêtres que les transferts se sont faits jusqu'en 1788.

Les galeries sont longues, très longues; on marche longtemps, très longtemps. Les morts, paisibles, nous laissent passer, les photographier sans flash, et s' horrifier gentiment devant leurs os très bien conservés. 

Je ne m'étale pas plus sur ce site. Si ça reste sympathique comme petite balade, elle n'est pas incontournable à Paris. Attention, pour les petits marcheurs et autres jambes cassées (moi c'est le dos, donc aucun rapport), non seulement il faut suivre, et en plus pour remonter, il faut gravir un escalier étroit fort de ses 83 marches. Et je vous laisse imaginer le tableau avec comme actrice principale moi pour vous servir, montant péniblement et ahanant comme un beuf sauvage et musqué, suivie par les pas légers de( très) jeunes demoiselles venues du froid de la Russie, aux jambes interminables et aux cheveux légers au vent qu'il n'y avait pas d'ailleurs.

En tout cas, l'idée plaît car l'amplitude horaires d'ouverture s'est fortement agrandie, et les visites sont limitées à 200 personnes à la fois. Sans compter que Charles X, François 1 er d'Autriche, et Napoléon III and son y sont aussi descendus.

Comme toujours un petit lien!

PS ; il y a tout un mur où sont écrits des dizaines de messages d'amoureux de plusieurs générations. Inutile de dégainer vos stylos, un chevelu frisouillant, surgi de nulle part, tel Belphegor dans Le Louvre, m'a rapidement et très séchement rappelée à l'ordre. L' idée de mettre un panneau d'interdiction me paraît plutôt pas mal, j'dis ça, j'dis rien...