Le château de Chenonceau
L'un des châteaux de la Loire le plus connu, bâti sous l' ére de Katherine Briçonnet en 1513, mais moults fois transformé sous les jougs cumulés de Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, le château de Chenonceau est une merveille architecturale et historique.
Célèbre pour traverser le Cher de part en part, il est entré dans le classement des Monuments Historiques depuis 1840.
Je ne vous relate pas toute son histoire, les sites dédiés le font bien mieux que moi. Mais j'ai été purement fascinée par une (petite) partie de sa destinée.
Diane de Poitiers fut la favorite du roi Henri II (fils de François 1er) pendant plus de 20 ans; malgré qu'elle soit bien plus âgée que lui, et qu'accessoirement il soit marié à Catherine de Médicis elle-même, il l'aurait sincèrement aimée. Au point qu'il lui offrit entre autre, ce magnifique château en 1547.
Sauf qu'à la mort du roi, le 10 juillet 1559, Mme de Médicis ordonne à Diane de Poitiers de lui restituer le château. Dans sa grande bonté, elle lui remet en échange le tout aussi magnifique château de Chaumont-sur-Loire.
La tour des Marques est un ancien donjon; tout ce qui reste de l'ancien château féodal détruit par Thomas Bohier en 1515;
La chapelle, très très jolie pièce qui a frôlé la destruction lors de la Révolution. Mme Dupin, grande dame du Siècle des Lumières et cousine de Aurore Dupin alias George Sand, propriétaire du château a cette époque, eu la brillante idée de l'utiliser comme résèrve à bois en masquant tous les signes religieux.
La chambre de Diane de Poitiers, cousine de Catherine de Médicis. Eh oui à l'époque, ils lavaient leur linge sale en famille visiblement...
Tous les plafonds sont de cet acabit, magnifiquement sculptés, taillés, souvent en bois.
La cheminée magnifique, s'il en est...juste superbement sculptée avec le portrait de Catherine de Médicis peint par le peintre Sauvage.
La fameuse galerie (qui est sur le pont sur la Loire) qui servit de salle de réception lors des fêtes organisées par Catherine de Médicis et son fils Henri III.
Les châtelains que nous ne serons jamais; n'ayant pas les robes d'apparat et autres costumes nécessaires à ce standing
60 mètres de longueur pour 6 de largeur et 18 fenêtres plus tard, nous arrivons au bout et nous trouvons face à une superbe cheminée. En fait, les deux côtés de la galerie sont ornés de cheminée de style Renaissance, dont celle-ci, factice, qui eût une noble destinée.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Chenonceau fut menacé de diverses destructions, et fut finalement réquisitionné par l'armée allemande. Au delà de cette porte, se trouvent les rives du Cher, qui, si de l'autre côté se trouvaient en zone occupé, se tenaient en zone libre par ici. C'est donc plusieurs échappés qui purent franchir ces portes afin de fuir l' Occupation Allemande.
Nous passons donc ensuite au cuisine, qui se trouvent dans les sous-bassements du château.
En effet, lors de la première guerre mondiale, Gaston Menier, des fameux chocolats, fait le noble choix d'installer un hôpital militaire en cet endroit. Du 2 août 1914 au 31 décembre 1918, c' est environ 2 254 soldats blessés, qui y furent soignés.
Ces cuisines furent aménagées lors de La Grande Guerre afin de pouvoir subvenir aux besoins de tous les blessés, sans compter le personnel soignant.
D'une richesse incroyable, ces cuisines furent agencées grâce à la générosité de Monsieur Menier qui, prend en charge tous les frais de nourritures et d'installation, pendant que l' Etat rénumère le personnel soignant.
Nous poursuivons notre visite, et nous trouvons face à ce magnifique cabinet italien du XVI ème siècle, tout en bois et en ivoire, se trouvant dans la chambre de françois 1er; cadeau de mariage fait à François II et Marie Stuart
Dans le salon Louis XIV, se trouve une grande toile peinte par Rigaud, offerte par le roi lui-même à son oncle le duc de Vendôme, suite à sa visite le 14 juillet 1650. A ses côtés une superbe cheminée Renaissance, avec en son centre les armoiries représentant l' hermine et la salamandre évoquant François 1 er et la Reine Claude de France.
L'escalier qui mène au premier étage est le premier escalier droit construit en France, reprise d'un modèle Italien.
Une exposition très instructive nous raconte l'histoire de l'édifice. Il faut prendre le temps de tout lire, c'est juste fort passionnant.
La chambre des cinq reines, surnommée ainsi par Catherine de Médicis en hommage à ses filles (dont la Reine Margot) et des trois belles-filles.
Le plafond à caisson du XVI ème siècle est décoré des armoiries des cinq reines.
La chambre de Catherine de Médicis aux murs ornés de belles tapisseries des Flandres racontant la vie de Samson (L'homme fort à la chevelure coupé par la traitresse Dalila).
Je ne vous montre pas toutes les chambres, il y en a beaucoup de celle de Gabrielle D 'Estrées grand amour d' Henri IV, en passant par celle de leur fils légitime César de Vendôme.
Le château se visite très facilement, on ne se perd pas dans cette multitudes de pièces aux murs richement ornés d' Histoire.
La visite se termine, mais peut très bien commencer par les somptueux jardins.
Celui de Diane de Poitiers..
Et celui de Catherine de Médicis, plus intime.
Chenonceau ce n'est pas que le château bien sûr, mais aussi les dépendances, les jardins, une expositions de vieilles voitures (charettes ou vraies voitures anciennes à moteur)
Le potager aux fleurs, joliment nommé, aux mille et une tulipes, ma fleur préférée...
Je ne puis mettre toutes les photos, dommage..Enfin non, il vaut mieux aller voir de ses propres yeux..Cette visite est juste incroyable, j'ai eu l'impression d' entrer dans l'Histoire...
Chenonceau vaut le détour, malgré le prix assez élevé de l'entrée, je pense sincèrement qu'il vaut largement le coup d'aller y trainer ses guêtres. Il est possible de choisir la visite avec audioguide ou non; sachant que même si vous ne le prenez pas, vous aurez droit à une brochure très complète sur le sujet.
Ca nous a donné envie, le pirate veut faire d'autres châteaux de la Loire l'an prochain... Il n'y a plus qu'à!