Villeneuve-Les-Maguelone et la cathédrale de la mer

Début Septembre quand il fait encore beau et un peu chaud -mais pas assez pour moi- il est encore temps d'aller vadrouiller non loin de la maison, là où c'est beau. 

Ca fait 6 ans bientôt que je vis dans mon sud adoré, et je n'étais allée qu'une fois à Villeneuve-les-Maguelone, juste pour la baignade sans avoir eu le temps de m'arrêter à la fameuse cathédrale de la mer. 

Elle se trouve sur une île, devenue presqu'île quand un pont y fut construit, afin de pouvoir mieux exploiter ses richesses. 

Maguelone la ville est très ancienne car ses origines remontent aux Romains, alors qu'elle était un port prospère; Devenue ensuite évêché du VIè au XVIè siècle, c'est lors des afffrontements entre Charles Martel  -père de Pépin-Le-Bref-lui-même père de celui qu'on chante à toutes les rentrées pour avoir eu cette idée folle, j'ai nommé Charlemagne.- et les Sarrazins que le Clergé dût quitter l'île.

Au XIè siècle, les voilà revenus pour longtemps, car Maguelone abrita plusieurs papes jusqu'au XIIè siècle. C'est à cette époque que la cathédrale fût construite.  Le pape Urbain II bénit l'île et proclame que cette église, qui du coup devient cathédrale puisqu'un pape y est entré, est la première après celle de Rome. 

Montpellier la voisine, et sa nouvelle université ne lui laissant aucune chance quant à la poursuite de son nouvel essor, Maguelone périclita rapidement et perdit le siège épiscopal, au profit de celle-ci le 27 Mars 1536. 

Lors de la guerre des Camisard, (catholiques du roi contre protestants insoumis), Louis XIII exaspéré de voir ces traîtres à la Royauté se réfugier par ici, en ordonna la demolition le 12 janvier 1708; les pierres furent utilisées pour la construction du canal reliant l'île à au continent.

Aujourd'hui des années après, il reste sur ce bout de terre, une cathédrale à la reconstrucion floue, mais aux pierres solides, au style roman dépouillé. 

Comme on le voit, il semblerait qu'un bâtiment ancien qui n'a pas été rénové en même temps que la cathédrale et donc en ruines, eût été accolé à cette demoiselle. Je n'ai pas réussi à savoir ce qu'il en était, malheureusement. 

Il y a quelques panneaux narrant la vie de la première famille ayant racheté l'île à L' Etat lors des ventes commencées en 1833, 1836 et achevées en 1852; mais au delà de ça, il n'y a pas grand chose, hormis ce qui semble être des tombeaux.

Pas de vitraux, un autel plutôt simpliste, mais cette pièce a quelque chose de majestueux; une hauteur de plafond incroyable, une voute qui paraît presque célèste donne un petit côté mystique à l'atmosphère ambiant. 

Un petit tour vite fait dans un jardin pas entretenu; certainement à cause du manque d'eau. Pour autant une volonté a été présente puisque nosu tombons nez à nez face à un potager participatif qui ne manque pas d'éveiller notre curiosité. 

Ce grand paon blanc et ses congénères albinos aussi, ne pouvant nous orienter; nous décidons d'aller poser question au bar-boutique-resto du coin. 

Et c'est avec grand étonnement que nous apprenons qu'en fait cet endroit abrite un ESAT (établissement et service d'aide par le travail) pour handicapé,depuis 1981, destiné à la réinsertion de personnes handicapées. Décidemment ce lieu m'est mille fois sympathique. 

Avant de rentrer, un tour à la plage s'impose et nous ne manquons pas de boire un coup face à la mer, tout de même, dans un bar qui se veut branché, mais qui en vrai, quand on regarde de plus près, ne paye pas de mine.; vu que c'est l'un des rares du coin, et qu'un camping repose juste à côté, je suppose qu'il fait le bonheur des vacanciers, en été.

A savoir : Une fois arrivé sur l'île, il est obligatoire de se garer au parking en échange de 5 euros. Pour celaà, vous pouvez ensuite marcher trois kilomètres jusqu'à la cathédrale de la mer, ou prendre le petit train gratuit, qui fera le job pour vous. 

C'est une petite promenade très sympa, sur un espace naturel et un site protégé, si vous passez dans le coin, le détout est obligatoire.